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MUSIQUE par VoltaireOnline.eu
L'équipe du magazine VoltaireOnline.eu vous propose de rencontrer des talents trés connus ou moins connus.
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La rédaction VoltaireOnline a été accueillie chaleureusement par Majdo et son groupe (Beatbox : Juju, Chœurs : Dzour et Claire) quelques heures avant son concert, au Sentier des Halles. Cette salle de concert du 2ième arrondissement -près du métro Sentier-, créée en 1982, à partir d’une cave inoccupée, est une référence du paysage musical parisien. Nous ne pouvons que recommander le sentier des Halles pour passer une excellente soirée. Une ambiance pro et sympa de l'équipe technique, n'hésitant à mettre ses compétences pour aider l'équipe VoltaireOnline pour le tournage. A 27 ans, Madjo sort son premier album Trapdoor qui offre un univers imaginaire, très coloré et chaleureux. D’où vient votre nom de chanteuse « Madjo » ? C’est une histoire familiale, je ne voulais pas véhiculer mon prénom et j’avais envie qu’il y ait une petite histoire autour de ce qui se passe musicalement. Donc Madjo, c’est le nom de la maison de mes parents : c’est l’association de deux prénoms, Madeleine et Joseph, qui étaient les deux anciens propriétaires. J’aime bien cette histoire Pouvez-vous évoquer votre parcours ? Est-ce que ce parcours s’est fait « en claquant des doigts » ? Non, il y a eu beaucoup de travail. J’ai commencé très tôt dans un environnement classique, pendant plusieurs années. J’ai fait quelques écoles de musique actuelle. Puis, je suis arrivée à Paris en 2004 et j’ai fait de nombreux bars et cafés concerts. Maintenant je suis accompagnée de ma petite troupe depuis un an. ®VoltaireOnline.eu Vous avez une formation de violoniste : comment passer du classique au folk ? J’ai une culture plutôt contemporaine moderne, mes parents n’écoutaient pas de musique classique. Petite, j’ai voulu faire du violon, je me suis acharnée et j’ai fini par le jeter : trop dur. Jai commencé à gratter ma guitare et à écrire. Donc plus de violon (rires). D’où vient cette fraîcheur musicale et créative qui émane de vos chansons ? Vos expériences personnelles ou votre imagination ? C’est un mélange de ce que je peux ressentir. Il y a un mélange assez onirique, c’est plutôt de l’ordre de l’imaginaire, les textes sont assez métaphoriques. Il n’y a pas de références basées sur ma vie quotidienne ®VoltaireOnline.eu Vous mélangez différents styles musicaux (soul, folk, blues…). Comment s’est réalisé ce « métissage » musical ? Je différencie bien ce que j’écoute : il ya une différence entre ce qu’on écoute et ce qu’on aime. J’ai besoin de me nourrir de beaucoup de choses, je ne me restreins pas à l’écoute d’un style. J’ai des influences assez larges. Je travaille toute seule, il y a vraiment un travail de création introspective, toute seule dans ma chambre. Pour l’album, ce qui c’est passé, c’est que je suis sortie de ma chambre et j’ai travaillé avec quelqu’un pendant un an « Where did you sleep last night » est une chanson américaine des années 1870, par la suite interprété par Bill Monroe ou Nirvana. Pourquoi avoir choisir d’interpréter cette chanson en particulier ? Il y avait une très belle émission sur Arte sur le blues. J’y ai découvert des artistes comme Memphis Minnie, pas mal d’artistes assez inconnus, parce qu’avant il y avait peu de traces, peu de moyens d’enregistrements. Il y avait une vraie rétrospective. Je suis tombée sur cette artiste et effectivement j’ai fait le lien avec Nirvana. N’étant pas une grande fan de nirvana, j’ai surtout fait le lien avec Leadbelly. C’est une chanson très forte et très intemporelle. Vous écrivez et composez vos chansons, quelle importance accordez-vous à la musique et aux mots ? Je coécris et j’écris toute seule. Il ya un mélange de tout sur l’album. Je ne suis pas fermée aux collaborations. J’ai une facilité pour la musique avant les mots, c’est ce qui vient plus naturellement, plus spontanément et ensuite les mots suivent. Dans la chanson « Le Monstre », le monstre « mangeait tout ce qui était différent ». Est-ce une allusion à un évènement personnel ou une peur qui remonte à votre enfance ? C’était un coup de colère politique à l’époque. Cette chanson ne sera pas sur l’album. Je la traîne depuis longtemps, j’étais encore en recherche stylistique, elle n’est plus dans le répertoire aujourd’hui. Donc plus de peur de monstres, j’ai grandi (rires). "INTERVIEW+LIVE " par MADJO - réalisé par VoltaireOnline.eu- "LEAVING MY HEART" par MADJO - réalisé par VoltaireOnline.eu- ©voltaireonline.eu |