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MUSIQUE par VoltaireOnline.eu
Interview de Pauline Paris avant un de ses concerts à Paris à la Balle au Bond (péniche le long de la Seine). Une jeune artiste soutenue par la rédaction VoltaireOnline. Merci à Pauline Paris pour la qualité de son accueil. INTERVIEW EXCLUSIF de Pauline PARIS par Elisa Herbaut ©Alain Sivisay (VoltaireOnline.eu) Pauline, tu cumules tous les styles musicaux en passant du blues au jazz, puis par le rock. Est-ce que tu peux nous expliquer d’où viennent tes influences ? Pauline Paris : Quand je compose, je marche vraiment à l’instinct. Il y a un style différent pour chaque chanson. Ceci s’explique par le fait que je me retrouve dans un état d’esprit particulier pour chaque composition. J’ai été assez influencée par des chanteurs tels que Brel, Barbara, Edith Piaf. Je suis partie de cet univers « très chanson française » et ai commencé à composer en français -alors que je composais plutôt en anglais-. Par la suite, ce sont plus les rencontres qui m’ont influencé en me baladant beaucoup dans les bistrots. Par exemple, j’ai écrit la chanson « Bonnie », quand je me suis mise à travailler dans un bar. La patronne du bar avait une vraie personnalité et j’avais envie de « l’immortaliser par une chanson ». A la suite de cette rencontre, j’ai écrit « Bonnie ». J’essaie de traduire en « essence musicale » les rencontres qui me marquent. ©Franck Prignet A huit ans, tu commences à étudier le violoncelle au Conservatoire. A quatorze ans, tu commences à jouer de la guitare et immédiatement à composer. A cet âge-là, souhaitais-tu devenir chanteuse ? Pauline Paris : C’est vraiment à ce moment là. Exactement ! Incroyable ! Je n’osais pas encore le dire à voix haute. Je savais que j’avais encore des progrès à faire en chant et en guitare. Ne connaissant personne dans le milieu, je ne voulais pas avoir l’air de prendre la grosse tête en disant « Je sais ce que je veux faire, je veux devenir chanteuse ». Du coup, quand on me demandait ce que je voulais faire, je répondais que je ne savais pas, je me donnais un air un peu de « je-m’en-foutiste ». Je n’avais pas envie de le dire à 14 ans, car cela m’aurait mis la pression. Par conséquent, j’ai fait une fac d’anglais, car c’est la matière où j’excellais le plus ; tout en disant que je ferais peut-être de la traduction ou des sous-titres de films -toujours de manière très floue-. Je l’ai gardé très longtemps pour moi, ce n’est que vers 19-20 ans que j’ai commencé à le dire. ©Al King Tu as passé une petite partie de ton adolescence en pension en Angleterre, c’était pour apprendre l’anglais ou parce que tu avais fait des bêtises ? Pauline Paris : Ce sont des amis de mes parents qui avaient envoyé leurs enfants et ont donné l’idée aux miens. Plus jeune, j’étais un peu asociale. J’avais mon monde à part, je jouais toute seule. Quand mes parents m’ont proposé de partir une année, j’étais très enthousiaste. Je n’avais pas pris pleinement conscience que j’allais dans un pays où on ne parlait pas ma langue. J’étais « murée » dans mon monde car je ne parlais pas la langue. Cette expérience m’a permis de comprendre l’importance d’aller vers les autres, alors qu’avant je restais un peu plus replié sur moi-même. ©Alain Sivisay (VoltaireOnline.eu) Pauline Paris : Quels sont les formations ou les rencontres qui ont été importantes pour toi et qui t’ont permis d’évoluer ? J’ai commencé vers 15-16 ans à jouer dans les bars. J’allais seule dans les bistrots pour demander à jouer. J’ai toujours rencontré des personnes plus âgées -souvent de la cinquantaine - qui me faisait découvrir d’autres univers musicaux un peu jazz. Je me sentais vraiment protégé. Il y a eu Jean-Marie Desbeaux, un pianiste auteur-compositeur-interprète, qui m’a ouvert la porte du milieu de la chanson à Paris. Puis, le pianiste de stride Philippe Bas, un homme particulier qui m’a fait découvrir les lieux de la nuit. Et Serguei, surnommé « Chtoff », guitariste auteur-compositeur-interprète, un Russe avec une voix un peu à la Brassens.Ils ont des mondes musicaux totalement différents. Pauline Paris : Tu ressembles dans ta manière de t’habiller à un petit Gavroche en version féminine. Aurais-tu aimé vivre à cette époque du Paris du 19ème siècle décrite par Victor Hugo dans « Les Misérables ». Le Gavroche pour moi, c’est un petit vagabond qui va aller là où la vie l’emmène et accepter les choses qui lui tombent dessus et faire avec. J’aime assez cette manière de voir la vie. Au niveau de l’époque, je me verrais bien au Moyen Âge avec les troubadours. ©Alain Sivisay (VoltaireOnline.eu) Pauline Paris : Dans le Paris du 21ème siècle, quels sont les quartiers qui t’inspirent le plus, les bars ou restaurants où l’on pourrait te croiser ? Je vais pas mal dans les quartiers du Panthéon et de Pernety, car il y a une vraie vie de quartier. J’ai remarqué que tous les endroits que j’aimais dans Paris c’était aussi les endroits où Miss Tic était passée. Tu sais cette femme à chaque fois que je vois un dessin d’elle, j’aime l’endroit. Je l’ai croisé une fois, ça été ma grande rencontre. Je la trouve vraiment fantastique, elle a un coté fantôme de la nuit, être un peu partout sans y être vraiment. Pauline Paris :Dans ta chanson Corrida, tu relates une histoire d’amour entre deux personnes qui sont ensemble mais ne s’entendent pas vraiment sauf quand ils sont dans le même lit… Ceci t’est-il déjà arrivé ? C’est possible tout dépend après de la puissance de masochisme que l’on peut avoir. En fait ce qui est arrivé, n’est pas allé jusque là. Souvent mes histoires démarrent d’un fait divers que je vais accentuer dans une chanson. Quand j’avais 17 ans, j’ai rencontré un garçon qu’on surnommait Rambo, il était un petit peu plus âgé que moi et je trouvais ça super. On est allé boire un verre et il ne parlait que maths et de physique et je ne comprenais rien. A la fin du rendez-vous je me disais peut être que niveau discussion on ne s’entendait pas et mais peut être que physiquement ça aurait pu marcher. Une semaine après, j’ai écrit cette chanson. ©Alain Sivisay (VoltaireOnline.eu) Pauline Paris :Pauline et les amours ? Comme « Mademoiselle de Machin Chouette » cours-tu après les cœurs dans les bars chics de Saint-Germain ou attends-tu plutôt que l’on vienne à toi ? En ce moment, c’est vraiment terrible, je n’ai personne. Il est vrai que la musique occupe beaucoup mon esprit. Bizarrement je réfléchis à beaucoup de scenarios sur des choses ou des histoires qui pourraient se passer -mais je n’ose pas les vivre-. « Mademoiselle de Machin Chouette », c’est une femme courageuse qui n’a pas peur de dire qu’elle cherche l’amour et qu’elle cherche quelqu’un. Quand je vais dans les bars, c’est plus pour observer les gens. Dès que l’amour vient, j’aurais plus tendance à le fuir qu’à lui courir après, mais on évolue. Des interviews nous invitent à réfléchir, mais je vise éventuellement un trentenaire millionnaire ! (rires) Pauline Paris :Quelle est la plus grande de tes qualités et le pire de tes défauts ? Je suis quelqu’un de franc et naturelle même si j’ai quelque chose de déplaisant à dire, je le dirais car j’aime être honnête. Dans mes défauts, je dirais qu’autant j’ai confiance en moi sur scène, mais au niveau de la vie quotidienne, j’ai moins confiance en moi …mais ça viendra ! Pour soutenir reportages VoltaireOnline.eu, annonces google ;
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